La DNCG a refusé la montée en Pro F de Vandoeuvre/Nancy qui s'est pourvu en appel.
NANCY. Naïvement, on pouvait penser que le feuilleton de ce début d'été concernant la possible montée des féminines de Vandoeuvre/Nancy en Pro F prendrait fin vendredi dernier devant la DNCG (Direction Nationale de Contrôle et de Gestion). Le repêchage de Villebon et le passage de la Pro F à quatorze clubs (voir nos précédentes éditions) devaient ouvrir les portes du paradis aux ouailles du président du VNVB Serge Raineri. La publication, par la FFVB, de la poule du prochain championnat féminin de Nationale 1, dans lequel les partenaires de Chloé Gaudel n'apparaissent pas, abondait aussi dans ce sens.
Un budget en baisse
Mais, de nouveaux coups de théâtre, sont venus relancer le suspense. Serge Raineri, dont les nerfs sont à fleur de peau depuis plusieurs semaines, peut vraiment faire le plein de tranquillisants car le scénario devient on ne peut plus crispant. C'est tout d'abord la DNCG qui est venue mettre à mal les ambitions de montée du VNVB. « Le dossier vandopérien n'est pas aussi solide que prévu », indique Kerstie Abergel, la directrice administrative de la Ligue nationale de volley. « Effectivement, notre budget prévisionnel ne sera plus de 600.000 euros mais d'environ 500.000 euros » convient Serge Raineri. « Au vu des multiples changements de position des instances nationales, les collectivités ont revu leurs aides à la baisse. Le dossier que l'on a présenté vendredi dernier présentait un léger déficit au 30 juin 2006 ». Du coup au vu de ses règlements, la DNCG a logiquement refusé l'agrément au club vandopérien qui a d'ores et déjà fait appel de cette décision.
Le VNVB a fait appelel
Le VNVB repassera donc, ce mercredi, un grand oral devant la DNCG. Mais d'ici là, la situation pourrait avoir évolué en Pro F. Car Riom est aux portes du dépôt de bilan. Le club auvergnat, criblé de dettes, présente en effet une ardoise de plus de 200.000 euros. Et dire qu'il a obtenu il y a quelques mois l'aval de la DNCG ! Et pourtant, du côté de Riom on est persuadé que ce déficit colossal n'a pas été creusé en quelques semaines. La municipalité qui a tapé du poing sur la table se demande même où est passé l'argent. En tout cas, la mairie de Riom a demandé au triple champion de France de déposer le bilan. La crise ouverte, qui secoue l'ancien club de Catherine Bouchon, a contraint Bernard Battut, le président auvergnat (qui était aussi le trésorier du club), à démissionner. Avec Riom, rayé de la carte, la LNV serait probablement amené à changer une énième fois son fusil d'épaule afin de repasser à... douze unités en Pro F pour un incroyable retour à la case départ. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?